Dossier Toodè
 15 février 2006

 Réalisé par

Nicolas 

 

Sommaire du Dossier

Le diacre : cette espèce de prêtre !?

Diaconie  
Un mot qui nous renvoie au mot diacre. « Cette espèce de prêtre qui ne peut pas dire la messe !!»

Les chrétiens, Solidaires du monde. A Vatican II s'exprime un regard plein de bienveillance pour le monde des hommes et des femmes de ce temps.

L'Eglise : un peuple de serviteurs
Cette diaconie se décline sur les trois registres de la charité, de la Parole et de la liturgie.

Plaidoyer pour des communautés diaconales.
A l'heure, où l'on s'interroge parfois sur l'avenir de la foi Chrétienne, je voudrais attirer


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document 1
Diaconie…

Un mot qui nous renvoie au mot diacre. « Cette espèce de prêtre qui ne peut pas dire la messe !!»
Pour nous Théotime c’est le contraire c’est le mot diacre qui nous renvoie à diaconie !
Car le diacre nous renvoie toujours vers un autre. autre visage d’homme qui accepte ce service
alors que la diaconie nous renvoie à notre propre visage de chrétien ! C’est là que nous voulons nous emmenez aujourd’hui.
A l’heure de l’ordination diaconale le futur diacre s’entendra questionné de la manière suivante par l’Evêque :
« Veux-tu être ordonné diacre au service de l’Eglise ? » ou dit autrement  plus justement  « Veux-tu être ordonné pour la diaconie de l'Eglise ? »
La diaconie est le service qu'on rend. Alors levons l’ambiguïté !
S’agit-il du service que le diacre va rendre aux chrétiens…
faire baptêmes, enterrements, prédications et animer des groupes de chrétiens ?
ou bien ou est-ce qu'il est ordonné diacre pour le service que l'Eglise doit rendre aux hommes Y compris à ceux qui ne sont pas chrétiens ?

Tous sont appelés à ce service certains le sont d’une manière radicale pour que tous le soient !

« La diaconie de l'Église » est-elle le service que l'Eglise attend qu'on lui rende ? » ou « La diaconie

de l'Église » est-elle le service que l'Eglise rend aux autres ?


Bien sûr le diacre n'est pas d'abord ordonné pour le service que l'Eglise se rend à elle-même…
Le diacre manifeste d’une manière radicale  la diaconie de l'Église :
le service qu'elle doit rendre à l'humanité d'aujourd'hui Est-il normal que 10 % de pratiquants habituels prennent 95 % du temps des prêtres ?
Que, qui reste-t-il pour porter l'Evangile ?
Mgr Albert Rouet : « Si j'ai une crosse à la main, le bâton du pèlerin, du marcheur de Dieu, c'est parce que le monde entier a le droit d'entendre la Parole du Christ. Si c'est simplement pour la promener dans une Eglise, croyez que l'intérêt est mince ! »
19 décembre 2004  Notre-Dame de Bressuire

 

Pour accéder à la diaconie il me semble qu’il faille relire Matthieu (25, 31-46)

S’il est un jugement dont on parle dans l’évangile c’est bien e jugement dernier :
nous serons jugés sur l'amour, selon les critères définis par saint Matthieu (25, 31-46) :
avoir nourri les affamés, vêtu les nus, visité les malades et les prisonniers, etc.
Il se présente comme la mesure de l’équation  Evangélique 
qui établit une égalité entre les deux premiers commandements…
La juste mesure de la diaconie : du service rendu aux hommes et aux femmes de ce temps.
Mais pourquoi ce terme de diaconie ?
Du grec « diaconos »  Serviteur !
Mais la diaconie nous rappelle la radicalité de l’évangile. Si quelqu'un dit:  "J'aime Dieu" et qu'il déteste son frère, c'est un menteur: celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, ne saurait aimer le Dieu qu'il ne voit pas" (1 Jn. 4, 20).
le « diacre » ordonné ou non est celui qui se positionne contre un mensonge !
Là il y a des mots ( ?)  non des attitudes, des gestes clé : Aimer ses frères et ses sœurs implique un comportement de respect et de compassion, des gestes de solidarité, de coopération au service du bien commun. Un champ d’action qui passe des sanctuaires à la « haute mer du monde »
Un champ d’action qui se passe des sanctuaires pour aller à la « haute mer du monde »
Saint Jean Chrsysotome parle de deux sacrements indissociables:  "sacrement de l'autel" et le "sacrement du frère" Eucharistie et mission sont et demeurent aussi inséparables que les deux commandements du Christ : l'amour de Dieu et l'amour du prochain.
" la liturgie sans courage devient contre-témoignage "
" Tu veux honorer le- Corps du Christ ?
Alors, ne l'honore pas ici, dans l'église, avec des vêtements liturgiques
tandis que tu le négliges au dehors où il est nu et a froid...
A quoi sert-il de charger la table du Christ de coupes d'or alors que lui-même meurt de faim ?
D'abord, nourris-le quand il a faim et, après, utilise les moyens qui te restent pour orner sa table.
" De fait, le " sacrement de l'autel " ne prend son sens que s'il s'accompagne du " sacrement du frère" .
La dynamique du rassemblement et de la réconciliation eucharistiques n'acquiert sa plénitude qu'en débouchant sur la dynamique de la dispersion et de l'envoi,
laquelle est à son tour porteuse d'une promesse de rassemblement et de réconciliation pour toute l'humanité.
 

Les chrétiens ne se réunissent dans les murs visibles de l'Eglise que pour mieux en sortir et entrer dans l'histoire des hommes, fort des dons et charismes de l'Esprit saint qu'ils ont reçus à l'intérieur.
 

Le « sacrement du frère" découle tout naturellement du "sacrement de l'autel" !
Pourtant il n’est pas simplement de l'ordre de la conséquence,
d'une possibilité secondaire ou facultative.
Au contraire, il est sacrement à part entière, donc lieu de la présence du Christ dans chaque être humain, lieu essentiel d'union au Christ serviteur et de participation à sa vie. Don du Saint-Esprit.
Le service du frère est le service de Dieu. 
"L'autel du pauvre, plus grand que l'autre, tu peux le voir élevé partout dans les rues et tu peux y sacrifier à toute heure", écrit saint Jean Chrysostome.
L'amour du prochain est le sceau qui authentifie l'amour de Dieu. " Il a rendu justice au pauvre et au nécessiteux. N'est-ce pas cela me connaître ? - oracle du Seigneur " (Jr 22,16).
Il est donc important, essentiel même, que l'Eglise redonne toute sa place au "sacrement du frère",
retrouve la plénitude de sa conscience missionnaire et diaconale.
« Eglise est appelée à former des hommes éveillés à leurs responsabilités dans la cité, une cité qui dans la mondialisation devient la planète. »

C'est par-là notamment qu'elle pourra répondre aux défis et questions du monde moderne, qu'elle parviendra à résister aux tentations des replis identitaires qui la guettent, à échapper aux crispations qui la travaillent et à passer d'une "éthique de la conviction" à une "éthique de la responsabilité" c'est-à-dire à transformer les pieuses déclarations, les envolées théologico-mystiques sublimes et les bons sentiments en actes et comportements réels.
(Cf Diacre Maxime Egger (Chambésy, Suisse) SOP 1998 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

document 2
 

Les chrétiens, Solidaires du monde

A Vatican II s'exprime un regard plein de bienveillance pour le monde des hommes et des femmes de ce temps. Sans tomber dans l'angélisme, sans "s'agenouiller devant le monde " ( comme le reprochèrent ceux qui avaient pris goût aux anathèmes), les Pères du Concile ont voulu montrer que l'Eglise est pleine de compassion et d'espérance pour ce monde aimé de Dieu.  "Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur coeur. (...) La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire." (Gaudium et Spes n°1).

Elodie Maurot

Extrait de Croire.com : Les débats de la rédaction  « Les mots-clefs du concile » 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

document 3

L'Eglise : un peuple de serviteurs

Cette diaconie se décline sur les trois registres de la charité, de la Parole et de la liturgie. Mais c'est en étant l'homme de la charité à l'égard de tout être humain et de tout secteur professionnel que le diacre manifestera à tous l'unité du dire et du faire, de l'action et de la célébration, de la vie et de la foi. Le diaconat est le sacrement du service pour que l'Église devienne toujours davantage un peuple de serviteurs.

Un texte œcuménique important, dit « BEM » (« Baptême, Eucharistie, Ministère », Lima 1982), donne bien la tonalité du diaconat qui doit se vivre dans toutes les Églises : « Les diacres représentent au sein de l'Église sa vocation de servante dans le monde.

En menant un combat au nom du Christ parmi les innombrables nécessités de la société et des personnes, les diacres donnent l'exemple de l'interdépendance du culte et du service dans la vie de l'Église » (n° 31). Ce n'est pas en confondant les vocations ou en remplaçant prêtre et laïcs responsables par le nouveau diacre, qu'on préparera mieux l'avenir de l'Église.

Bruno Chenu 29 octobre 2002
Extrait de Croire.com : Les débats de la rédaction  « Qu’est-ce qu’un diacre ? » 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

document 4

Plaidoyer pour des communautés diaconales
Etudes - 14 rue d'Assas - 75006 Paris - Mars 2002 - 3963 - Etienne Grieu

A l'heure, où l'on s'interroge parfois sur l'avenir de la foi Chrétienne, je voudrais attirer l'attention sur un point qui me semble crucial : l'Eglise ne peut négliger sa vocation diaconale -c'est-à-dire le souci de prendre soin de l'humanité gratuitement, sans mettre au départ de conditions ni en attendre quelque rétribution que ce soit -, sous peine d'affadir considérablement le message qu'elle porte. La diaconie (diakonia), avec le témoignage (martyria) et la communion (konionia) constitue en effet l'un des trois piliers de la vie de l'Église1. Si la communauté chrétienne délaisse l'une de ces dimensions, elle est menacée de devenir insignifiante.

L'article intégral... Playdoyer_diaconie.pdf