Toodè N° 50
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15 octobre 2004
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Faut-il
rester sans mot dire ?
Attentat !
L’actualité de
tous les jours nous relate cette violence aveugle en ex URSS, Proche et Moyen
Orient et même sur notre territoire (Corse).
Derrière ces semeurs
de terreur, faut-il voir des « résistants » luttant contre
l’oppresseur avec l’énergie du désespoir en offrant leur vie (Kamikazes) et
y-a-t-il encore des « hommes » dans ces serviteurs de l’ordre ;
casqués, cagoulés, pareballés dans des véhicules blindés ?
Mais le prix est
payé par les « victimes innocentes » (pléonasme ?), et les
enfants ont été particulièrement touchés ces dernières semaines. Ces violences
aveugles entraînent à la folie, à la paranoïa.
Pour preuve, cette
fillette de 13 ans, tuée de 20 balles sur le chemin de l’école, son cartable ne
contenant que des livres et cahiers et non la bombe imaginée.
Que faire de notre
émotion ? Ne s’émousse-t-elle pas ?
Faut-il en appeler
à Dieu ?
Mais que
fait-il ?
Pourquoi permet-il
tout cela ?
On pourrait même
dire qu’il est derrière ces conflits, en tout cas les belligérants lui font
référence !
Ne sommes-nous pas
révoltés ?
Peut-on rester sans mot dire ?
Peut-on rester sans maudire ?
Maudire serait
encore jeter de la haine dans cet enfer qui
se nourrit de vengeances, fanatismes, rancunes, abominations …
Alors, il ne nous
reste que nos yeux pour pleurer.
Pourtant enfant,
on nous a appris à ne pas pleurer, à montrer que l’on doit être fort, qu’il
faut dominer nos émotions …
« Heureux
ceux qui pleurent, ils seront consolés » (Mt 5,5)
Jésus tient un
autre discours. Ce n’est plus le Dieu des armées.
Les larmes sont
désarmantes.
Quant un bébé
pleure, ses parents, ses frères, ses sœurs, tous autour de lui, font tout pour
le satisfaire, le consoler et sécher ses larmes.
Dans 10 semaines,
c’est Noël, nous fêterons ce Dieu qui s’est fait enfant, vulnérable, démuni.
Je voudrais
pleurer avec lui. Je voudrais que nous soyons nombreux, très nombreux à pleurer
avec lui. Pour noyer de nos larmes l’escalade de haine qui anime la terreur au
Proche et au Moyen Orient.
Pierre
P.S. : Dis
moi Théotime, aurais-tu une idée pour exprimer nos larmes (chaîne, pétition …)