Toodè N° 28
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15 décembre 2002

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Sommes nous donc si bien payé qu'un

En ce dimanche matin gris et frileux, le résultat annoncé sur les radios de
la somme des dons fait au téléthon atteint, encore, un record historique.
Quelle satisfaction de savoir que nous sommes prêts à nous mobiliser lors de
grandes opérations organisées par la presse et les média. Ce n'est pas
péjoratif envers les média, heureusement que cela existe et que certains
donnent leur temps à cette manifestation.
On peut donc en conclure, que dans le fond, nous sommes  des généreux
donateurs prêts à aider nos prochains qui sont dans la douleur et dans
l'espoir.
La volonté d'aider et de comprendre les autres prime donc sur notre égoïsme.
Alors pourquoi est-ce si difficile, un fois la semaine venue de reconduire
de façon quotidienne ce geste de compréhension envers les autres.
Nous avons tous fulminé au volant de notre voiture sur ce "c.." de piéton
qui se précipite sur un passage balisé et qui a le malheur de nous faire
perdre 2 secondes 3 dixièmes ou n'avons nous jamais pris la sortie à droite
sur le périph pour revenir à l'entrée suivante permettant ainsi de "gagner"
3 places dans la queue et contribuant ainsi à la formation d'un bouchon
inextricable faisant "perdre" du temps à tout le monde.
A l'inverse en situation de piéton c'est cette "pu.." de bagnole qui veut
pas me laisser passer.
D'accord l'exemple de la conduite automobile est facile et le fait même de
se retrouver seul dans sa voiture favorise notre égoïsme. Et puis l'enjeu
est moindre que le téléthon, quoi-que...
La vie au quotidien reste notre préoccupation : manger, rire, boire,
famille, se déplacer, s'instruire...(vous remarquerez l'ordre des
préoccupations...)
N'y a-t-il pas un décalage entre l'importance que nous donnons à de grandes
causes, certes louables, et notre conduite (pas forcément automobile! ) dans
la vie de tous les jours.
Sommes nous donc si bien payé qu'un sourire de 2 secondes 3 dixièmes nous
coûte plus cher qu'un don de 50 euros ?