Toodè N° 68
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15 avrils 2006

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 «Les 118 du pillage des richesses…»

 

Les renseignements téléphoniques et le pillage des richesses

Drôle de rapprochement, n'est-il pas ?

Et pourtant les dommages collatéraux peuvent être partout sans même que l'on y porte attention.

 

Vous n'êtes pas sans savoir, vu le matraquage en cours, que le service des renseignements téléphoniques ( le 12) est maintenant ouvert à la concurrence pour le bien être des consommateurs......

France Telecom n'est plus le seul à proposer ce service.

On a tous entendu parler du 118 000, 118 218, 118 333, 118 712, 118 008 etc. .... et beaucoup moins du prix qui augmente.

 

Jusqu'alors, les centres d'appel du 12 étaient répartis un peu partout en France avec du personnel souvent issu des re-déploiements de l'opérateur historique (France Telecom) permettant de préserver des emplois hors des grandes métropoles.

 

Un centre d'appel de renseignements se limite à l'achat d'une base de données, un lien avec plein de tuyaux téléphoniques et un plateau d'accueil avec des opérateurs.

Quand vous avez perdu le numéro de téléphone de Thierry à Chasse et que vous posez cette question à l'opérateur au bout du fil, vous pensez que votre interlocuteur n'est pas trop loin,  voir même il connaît le Géant de Chasse ( le super marché...). En fait non, maintenant la plupart des ces nouveaux services sont délocalisés dans un pays ou la main d'œuvre est moins cher : Maroc, Tunisie, Afrique Noire en ce qui concerne les francophones. Vous remarquerez que vous aurez souvent Sandrine Dubois ou Jean Marc Rennard au bout du fil; en fait c'est Fatima Belhouid ou Mohamed Allouch. On ne pourra plus dire "il n’y a pas de gabonais au numé'o demandé"

Jusque là rien d'anormal, la délocalisation est une forme de partage diront certains...

 

Oui mais, ces personnes que l'on embauche pour répondre au téléphone avec un français parfait et sans accent, pensez vous elles sortent de l'école primaire. Bien sur que non, ce sont tous les jeunes diplômés issus des universités qui se trouvent embauché avec des salaires plutôt au-dessus de la moyenne locale mais environ 4 fois moins qu'un SMIC français. 

Tous ces jeunes diplômés se trouvent donc cantonnés dans ces emplois, certes correctement payés, mais ainsi spoliés de leur richesse intellectuelle.

Ils ne peuvent donc pas la mettre au service de leur pays et  contribuent ainsi, contre leur gré, à accentuer la dépendance de ces pays émergeants au monde occidental.

 

Pour info : le "vrai " ancien 12 c'est  maintenant le 118 711 ( même prix, même service qu'avant)

Philippe C