Toodè N° 67
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15 mars 2006

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le jardinier sans relâche…

 

 

 

 

 

Chers amis,

    Il y a vingt ans, le 14 février 1986 très exactement, j’arrivais par la « Porte nord du Bénin », pour être accueilli par le « camarade chef de service de la mission catholique » (comme disait la terminologie politique de l¹époque) et zélé pasteur du diocèse de Parakou, Mgr Nestor Assogba, en vue de la première fondation des Oblats en Afrique de l¹Ouest.

    Quelque temps après, Mgr Assogba me demandait de créer et d¹organiser une structure de pastorale sociale pour son immense diocèse. Depuis la fondation de Caritas-BDBD, nos archives indiquent 417 groupes d’actions entreprises. Je dis bien Œgroupes¹, car chaque référence peut inclure une dizaine ou une trentaine de réalisations.
Ce sont donc des milliers de réalisations concrètes effectuées,
de programmes lancés,
d’idées partagées et mises en œuvre,
de formations dispensées,
d¹équipes et de personnes engagées...
Tout cela pour le développement humain des hommes, femmes et enfants du nord-Bénin.
Un élan tel qu¹il a été contagieux puisque maintenant ce sont six diocèses sur les dix du Bénin qui travaillent ensemble sous la coordination de Parakou.

Je ne m’en fais pas une gloire personnelle, sachant qu¹il s’agit aujourd¹hui d’un travail collectif qui est loin d’être terminé... Autrement dit, la valeur et l’avenir de ce travail passé est maintenant entre les mains de ceux qui restent et qui arriveront...

En effet, une nouvelle étape se dessine pour moi.

Pour les Oblats, « La communauté du Bénin commence à fleurir », écrivait récemment notre Père Général.
Il est vrai qu¹avec l¹arrivée « opérationnelle » des quatre premiers Oblats béninois, Anatole l’an passé, Bernard de Clairvaux, Guillaume et Symphorien dans les prochaines semaines, tous quatre dont j’ai eu l¹honneur de recevoir les vœux perpétuels, le jardinier sans relâche depuis la première heure a maintenant l’occasion de s’asseoir un peu...
Et le missionnaire que je suis a de bonnes raisons de pouvoir envisager un autre apostolat.
Concrètement, le temps a été jugé opportun par le Conseil Provincial de me faire d¹abord bénéficier d’une année sabbatique. En lien avec une communauté d’Oblats, ce sera l’occasion de me « refaire une santé », de m‘ouvrir aux débats internes à la société occidentale, et  d’entretenir une ouverture avec le monde entier. Et bien-sûr je l’espère, maintenir et raffermir les liens avec beaucoup d’entre-vous.
Vous pourrez bientôt me joindre à l’ adresse suivante :
Communauté OSFS - B.P. 257 - 74007  ANNECY Cedex    -   FRANCE.
Veuillez aussi noter que mon adresse électronique à Parakou (‘borgou.net’...) sera prochainement muette...

Pour la suite, l¹Esprit-Saint est là et saura m¹indiquer en temps voulu une nouvelle affectation. Dans notre Congrégation des Oblats de St-François de Sales, l’été 2006 sera déterminant, où notre Chapitre Général (international) doit fixer les nouvelles orientations de notre Congrégation pour les années à venir. ... donc en conséquence les lieux d¹apostolat
prioritaires, et notamment pour ceux qui comme moi sont disponibles aux
signes de l¹Esprit ...

Je vous tiendrai au courant en temps opportun.

Je vous sais gré du soutien, quelle qu¹en ait été la forme, que vous m’avez apporté au long de ces années béninoises. J’espère que les liens qui nous ont unis resteront forts. Vous avez toute ma gratitude pour cela.

Je pars l¹esprit apaisé, tant je sais que toutes les conditions sont réunies pour qu¹une bonne succession soit assurée, tant au niveau des Oblats que du travail au niveau du diocèse.

Ne m’en voulez pas si je pars un peu ‘à la Bariba’, mais ayant expérimenté que les kilomètres ne sont pas un obstacle à la profondeur des relations humaines, je peux vous dire que vous êtes assurés de mon cordial souvenir.


                                Stéphane Raux, osfs

 

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