Toodè N° 51

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15 novembre 2004

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Scoop !

        Il y a très exactement 17 ans et 5 jours, la communauté des Oblats de St François de Sales du Bénin, envoyée sur décision des instances de notre Province Française, s’enracinait réellement sur cette terre d’Afrique.
        Il y a quelques semaines seulement, cette fondation du Bénin obtenait une reconnaissance officielle comme “Mission au sein de la Congrégation”, rejoignant ainsi les Régions d’Afrique du Sud, de Namibie, de Sud-Amérique et la Mission d’Asie.
       Cela ouvre d’abord une porte à la solidarité économique de la Congrégation.

C’est aussi la reconnaissance du travail effectué par ceux qui y sont passés ou qui y sont encore. 

C’est enfin une marque de confiance envers ceux qui s’y investiront.

        Grâce à l’intuition prophétique de Jean XXIII  avec le concile Vatican II, l’Eglise, “Envoyée aux peuples...”, “ad gentes”, (décret traduit en français par Mgr Guy Riobé...) a su redire son enthousiasme pour répondre aux signes des temps et proposer la Bonne Nouvelle à tant de populations ignorées, souvent délaissées, mais avides de Dieu.

        Un de ses successeurs, Jean-Paul II,

S.R

négriers de l’image

Je m’adresse à vous, gens de Rome et d’ailleurs,
A vous qui organisez et planifiez les voyages du pape Jean-Paul II,
Je m’adresse à vous et je vous crie,
Avec tant d’autres Africains désemparés et indignés:
Pitié, pitié pour notre vieux Patriarche !
Ne tirez pas sur le Vieil Homme !
De grâce, épargnez-nous le spectacle affligeant
De ces insoutenables mises en scène
Qui arrachent à nos cœurs d’Africains
Commisération, compassion et réprobation.
Faut-il renouveler perpétuellement
La scène de l’Ecce Homo
Et exhiber à la face d’un monde
Ivre et toujours avide de sensations
L’illustre GLOBE-TROTTER de Dieu,
Engagé depuis deux décennies dans la Via Dolorosa
De la souffrance pour le Corps du Christ ?
Nous vous en supplions,
Au nom de Celui qui nous est si cher,
Au nom de nos communes convictions
Et de la noblesse de nos sentiments d’Africains,
Laissez l’Auguste Vieillard se reposer
De sa longue et éprouvante vie de Pasteur.
Laissez-le dire, comme Paul,
Sur son lit de douleur,
Dans la chambre secrète de son cœur:
J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course !

Ô vous les gardiens du Temple,

Qui veillez jour et nuit sur notre vénéré Pasteur,
Pitié pour ce corps torturé par d’indicibles souffrances,
Perclus de tant d’infirmités visibles et cachées,
Agité, broyé et désarticulé par la maladie,
La vieillesse, les séquelles de l’attentat et des accidents.
Pitié pour ce corps que les drogues, les seringues
Et l’acharnement thérapeutique ont tant de mal à maintenir en veille.
Ne percevez-vous pas, à travers ce souffle lent,
Ce balbutiement incohérent des lèvres,
Ce rauque murmure de mots inaudibles,
L’appel au secours de l’Humilié des Lamentations:
“Je m’adresse à vous, à vous tous qui passez ici !

Regardez et voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur “ ? (Lam 1,12).
Mais qu’a-t-il donc fait, cet homme des Douleurs,
Pour mériter ce traitement réservé au Serviteur Souffrant,
Exhibé aux foules, défiguré et pantelant ?
Faut-il vraiment que notre vénéré Patriarche
Boive