Toodè N° 9
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15 mai 2001

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Chaque jour, les informations nous relatent les actes de violence qui marquent les conflits à travers le monde.

Ces actes révoltants cassent, tuent, blessent et laissent des marques que même le temps ne peut effacer.

A l ‘écoute de ces informations, nous nous trouvons avec des sentiments d’incompréhension, de révolte et d’impuissance à la fois.

Aujourd’hui le conflit Israélo-Palestinien fait la une de l’actualité, un conflit qui prend ses sources sur 4000 ans d’histoire, où l’on voit, en simplifiant, une puissance qui lance ses chars contre des gamins lanceurs de pierres et où chaque camp excuse sa violence par la violence de l’autre.

Dans ce pays, il y a 3000 ans, naissait la loi du Talion (" œil pour œil, dent pour dent " Lv 24, 20), c’est à dire : ne rends pas plus de mal que celui qui t’est fait. Par cette loi, la vengeance paraît " raisonnable " et ne devrait pas permettre une escalade.

Il y a 2000 ans, en ces mêmes lieux, Jésus enseignait : " on vous a dit œil pour œil, dent pour dent, et moi je vous dis : si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui l’autre joue " Mt 5,38).

Illusoire, utopique, inapplicable ?

En tout cas désarmant !

 

Jésus nous dit de ne pas répondre à la violence par la violence : " de ne pas résister au méchant " (Mt 5,33). La violence n’excuse pas la violence.

Mais Jésus ne nous dit pas de rester inactif et indifférent : Pleurez, criez, ayez soif de justice, soyez miséricordieux, soyez des artisans de paix et les doux habiteront la terre.

Cette douceur, est-ce la non-violence de Gandhi, Martin Luther King, Jean Goss, Jean-Marie Muller ?

Cherchons cette douceur évangélique ; " cette douceur qui excelle entre les vertus comme étant la fleur de la charité … cette douceur qui n’offense personne et oblige tout le monde…

qui cherche plus l’amour que l’honneur ", écrivait François de Sales.

 

Ecoutez les propos des enfants, des jeunes et même des adultes.

Regardez les jeux, qu’ils soient sportifs, classiques ou vidéos.

La violence est en nous, autour de nous et nous côtoie sans cesse.

Avons-nous besoin de nous défouler, sur l’autre, de nos oppressions, de notre stress ?

Quand l’amour prendra-t-il le pas sur la haine ?

Quand souhaiterons-nous aux autres plus de bénédictions que de malédictions ?

Quand est-ce que des goupillons en plastique remplaceront les pistolets factices de nos enfants ?

" Heureux les doux, ils auront la terre en héritage " (Mt 5,4). Qu’ils en fassent un jardin couvert de fleurs !