La Parole est en ... route
 

 

 

 

Les haltes Spirituelles  avec François de Sales !

Vous trouverez ici les deux interventions
de la halte ... Le texte suivi  ci dessous.
 

Sommaire :

1 « La Joie de l’Évangile à deux voix agiles » :
François de Sales et le pape François ...

2 Pour que ma Joie soit ton matin

3 "La Joie à l'écoute de François de Sales
et du pape François"

 

Ici les texte à télécharger en fichiers pdf !

     
Marcel Perrier      Thierry Mollard

 

 

« La Joie de l’Évangile à deux voix agiles » :
François de Sales et le pape François ...

A mon  tour de vous dire.... Mademoiselle, Madame, Monsieur, cher estivant,  randonneur,  baladeur, poète, énervé, endormi, impatient... rayez les mentions inutiles ... A mon  tour de vous dire.... Bonne Arrivée ...

« La Joie de l’Évangile à deux voix »

C'est qui est annoncé et donc attendu !
Mais voilà avec les 2 François... de Sales
et  Jorge Mario Bergoglio,
ça ne se passe  rarement comme attendu,
tellement ils nous surprennent ! 

Et  d'autre part...  ils pratiquent l'équation : Humilité + Amour = Humour !

Alors « La Joie de l’Évangile sera à 3 voix ...ça fait plus trinitaire !
donc 2 voix agiles et une 3ième plus maladroite : la voix(e) du temps présent !
Cela nous permet de commencer par .... une  Revue de presse

 1 « La Joie de l’Évangile

se décline donc aujourd'hui avec François de Sales et le pape François

2 C'est  quoi ce délire: le François du pape c'est François d’Assise,
3 Pas du tout c'est François de Sales !

3 C’est ça tu veux tout récupérer ! Tu veux nous avoir !

De toute  façon le monde est pourri ! Et l’homme ne vaut pas mieux !

La Fifa ne joue pas avec le ballon mais avec le pognon

La maire de ma commune et le père de ma paroisse ne sont pas des battants mais des incompétents !

Même la Curie romaine est en proie à 15 maladies !

Quant au Tour de France c’est la grande boucle des drogués !

 

4 Là OK, rien de tel cet été, pour l’apéro, que 'l’EPO' Eau Pastis Olive !

 

5 Même ça c’est folie ! Le risque est majeur : l’eau est polluée, le Pastis alcoolisé
et l’olivier déprimé …  par la bactérie tueuse !

Quand  tu dis  EPO… je préfère envisager ... le WC !  (Whisky Cacahuètes !)

« Noir c’est noir  il n’y a plus d’espoir ! » 

Le Négatif s’insinue de partout … quand je dis : « non j’ai pas envie », « non ça ne marchera jamais » « non  on  ne va pas se laisser avoir ! » « non à  quoi bon ? » …  

Quoi que l’on fasse, ce n’est pas bien.

Soyons réaliste dit F de Sales

 

 « Quoique nous fassions, - le monde nous fera toujours la guerre :

… Il épiera tous nos mouvements,

et pour une seule petite parole de colère, il protestera que vous êtes insupportables ; (….) il dira que votre douceur n’est que niaiserie …

IVD Chapitre1

 

« Que celui qui ne veut rien entendre crie tant qu’il voudra comme le chat-huant inquiète les oiseaux du jour. Mais nous, soyons fermes en nos desseins, invariables en nos résolutions… »

Soyons réalistes dit le pape François !

 

« Où sommes-nous ancrés, chacun de nous ? Sommes-nous ancrés là, à la rive de cet océan tellement lointain

ou sommes-nous ancrés dans une lagune artificielle que nous avons réalisée nous-mêmes, avec nos règles, nos comportements, nos horaires, nos cléricalismes, nos comportements ecclésiastiques et non ecclésiastiques ?

 

Où sommes-nous vraiment ancrés là ?

Notre Espérance est une ancre, une ancre fixe à la rive  de l’au-delà.

Ce que ces témoins d’hier ou d’aujourd’hui,
François de Sales et le pape François, ont en commun est cette certitude que l’on se renouvelle qu’en s’abandonnant au Christ,  pour que sa joie soit en nous et ce … malgré tous les bouleversements du monde.

 

A propos des oiseaux de  nuit :

La 19ème Nuit Internationale de la chauve-souris ... c'est les 29/30 aout 2015 !

Le pape François …

 

« Nous pouvons dire qu’il existe des chrétiens chauves-souris
qui préfèrent l’ombre à la lumière de la présence du Seigneur ! » « Ça, c’est une maladie des chrétiens. Nous avons peur de la joie. Il vaut mieux penser : ‘Oui, oui, Dieu existe, mais il est là-bas ; Jésus est ressuscité, il est là-bas. Un peu de distance ! Nous avons peur de la proximité de Jésus, parce que cela nous donne de la joie. Et c’est ce qui explique qu’il y a tellement de chrétiens d’enterrement, non ? Leur vie ressemble à un enterrement continuel. Ils préfèrent la tristesse à la joie. Ils s’orientent mieux, non pas dans la lumière de la joie, mais dans l’ombre, comme ces animaux qui ne réussissent à sortir que la nuit, mais pas à la lumière du jour, ils ne voient rien. Comme les chauves-souris !

 

François de Sales :

 

David : « Je ressemble au pélican du désert, je suis pareil à la hulotte dans la ruine de la maison; je veille et je gémis, comme le passereau solitaire sur le toit… »

(Ps 102, 6-8)

 

Ces paroles, au-delà de leur sens littéral qui témoigne que ce grand Roi prenait quelques heures pour se tenir solitaire en la contemplation des choses spirituelles, nous montrent en leur sens mystique trois excellentes retraites ou si vous référez  trois ermitages, dans lesquels nous pouvons exercer notre solitude à l’imitation de notre Sauveur.

 

Sur le mont de Calvaire il fut comme le pélican de la solitude, qui de son sang ravive ses poussins morts ;

en sa Nativité dans une étable déserte, il fut comme la hulotte dans la ruine de la maison, se plaignant et pleurant nos fautes et péchés !

Et au jour de son Ascension, il fut comme le passereau, se retirant et volant au ciel qui est comme le toit du monde…

 

En ces trois lieux, nous pouvons faire retraite parmi le tracas des affaires.

 

 

« 13  à 1 ! »  Ah les boules !

C’était la 103ème édition du Tournoi Bouliste de Pentecôte, place Bellecour.

La quadrette du Sud-Est Lyonnais écrase l'équipe de Montmélian : 13 à 1 !

 

Mais le savons-nous : chaque fois que nous allons à la messe,

Le péché  écrase l’Amour  13 à 1 !
Entre le signe de croix d’ouverture et à la bénédiction finale
le péché est cité au moins 13 fois et l’Amour… une seule fois … encore à condition de ne pas arrivé en retard , car  c’est  la seconde phrase dans le rituel d’accueil ! « La grâce de Jésus notre Seigneur, l'amour de Dieu le Père et la communion de L’ES … » No comment !

Pour F de Sales « 13 – 1 » …

C’est surtout le fameux
 
1 Corinthiens 13
Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l’Amour, je suis un airain qui résonne,

ou une cymbale qui retentit.

 

L’amour fait demeurer a découvert le cœur qui aime, lui faisant manifester ses passions par des soupirs, plaintes, louanges, soupçons, jalousies; (….)  il fait que l'amant est perpétuellement attentif … aux yeux, aux oreilles à la bouche qui sont les portes de l'âme.

Francois de Sales TAD VI

 

Le pape François a dédié son premier Angelus, après son élection, à la miséricorde visage de l’Amour !  
Voici ce qu'il a dit le 17 mars 2013

"Ressentir la miséricorde, ce mot change tout. C’est ce que nous pouvons ressentir de mieux : cela change le monde. Un peu de miséricorde rend le monde moins froid et plus juste.

Nous avons besoin de bien comprendre cette miséricorde de Dieu, ce Père miséricordieux qui a une telle patience...

Souvenons-nous du prophète Isaïe, qui affirme que même si nos péchés étaient rouges écarlates, l’amour de Dieu les rendra blancs comme neige.

C’est beau, la miséricorde !

 Le Christ est là par Amour ! Dit F de Sales.

Il serait venu même si Adam n'avait pas péché !

Et voilà une bonne nouvelle pour notre monde désenchanté qui est plus curieux de Satan que de Christ !

Combien sont-ils à fuir nos églises à cause d’un péché devenu obsessionnel ?
Comme si le Christ n’était venu que pour nous racheter de nos péchés,
pour payer la note, à notre place !  
Combien au cœur de notre monde, de nos églises
ne sentent et ressentent  que le péché !
...Je ne sais plus qui a dit :
« L'
odeur humaine est toujours charnelle,
c'est donc toujours une
odeur de péché… »

  

Ici c’est pas pareil ça sent la montagne…

Et à nous les pistes, de toutes couleurs: vertes d'été, rouges d'automne, noires d'hiver  et au printmeps  on  écoute l'herbe qui pousse !
Ah ça tranche avec la grisaille de la ville !
Ici ça sent la montagne… l'air frais : au revoir les pots d'échappements !

Mais tout n’est pas rose les animaux dans le pré  causent quelques désagréments !

Et oui ça sent la montagne ...la chèvre, la vache, le  bouc et  bouquetin loin dans les montagnes: ça brûle même les narines ces relents d’ammoniac et de démoniaque !

C’est peut-être pour les mauvaises odeurs et pour le péché
que l’on utilise l’encens …et autre bougies odorantes
avec leurs particules, leur benzène, et autres chimies qui filent le  cancer !

Y aurait-il plus de cancer des poumons chez les prêtres tradi & nos frères orthodoxes? 

Et « l'enfumage » n’est-il pas ici ou  là ... à  haut risque ?
Faudra-t-il exclure Gaspard, jeune, roux, imberbe qui offrit à Jésus, l’encens ?

… ou le poursuivre pour trafic de substance illicite.

 

Pour le pape François, pas  de  doute
Il faut surement le poursuivre pour trafic et corruption !

« Combien de corruption
existe-t-il dans ce monde !
… Une chose corrompue
est une chose sale …
c’est laid et ça pue.

La corruption pue !
Une société corrompue pue !
Un chrétien qui laisse entrer la corruption en lui
n’est pas chrétien,
il pue! »

 

 

F de Sales nous fait passer de la puanteur de l’Italie avec la mafia à celle de la mer morte en Israël !

« La mer Morte, a une malédiction si grande que rien ne peut vivre: quand les poissons du Jourdain l'approchent ils meurent, si promptement qu’ils ne peuvent rebrousser contremont; les arbres de son rivage ne produisent rien de vivant, et bien que leurs fruits aient l'apparence et forme extérieures pareilles aux fruits des autres contrées, néanmoins, quand on les veut arracher, on trouve que ce ne sont que écorces et pelures pleines de cendres qui s'en vont au vent: voilà les marques des infâmes péchés pour la punition desquels cette contrée, peuplée de quatre cités plantureuses, fut jadis convertie en cet abîme de puanteur et d'infection; et ainsi rien ne peut, semble-t-il , mieux représenter le malheur du péché, que ce lac abominable ... TAD Tome V-Vol.2

Tout à fait  lui  répond le pape François
d’ailleurs … J’opte pour la seule odeur qui vaille. C’est ce que je dis  aux pasteurs, évêques, prêtres  diacres laïcs …

« Je vous demande d'être des pasteurs qui portent l'odeur des brebis ! »

Car les bergers (bon, vrais beaux…)
ont l’odeur de leur brebis !

F d S : un homme de la Visitation – de la visite fraternelle… à pieds, à cheval, voire à quatre pattes dans la rudesse de la redoutable montagne  lui répondrait :

Ah que oui, la meilleure odeur  
est  à la table « du plaisir à aller manger un peu de pain et un peu de fromage avec « quelque petit vin » chez quelque pauvre curé ! C’était là pensait-il, la vie apostolique ! (Louis de Genève
curé de Vyuz en Faucigny)

La meilleure odeur est celle du pain, le meilleur goût, celui du sel, le meilleur amour, celui des enfants.
Graham Greene Romancier anglais (1904-1991) dont les ouvrages relatent les efforts pour maintenir une vie spirituelle au sein d'un monde décadent et belliqueux.

 

 

Le meilleur amour, celui des enfants

« Je viens tout maintenant de faire le catéchisme, ou nous avons fait un peu de débauche avec nos enfants à faire un peu rire l'assistance…

car j'étais en mes belles humeurs, et un grand auditoire me conviait par son applaudissement à continuer de faire l'enfant avec les enfants.

 

On me dit qu’il me sied bien,
et je le crois. »

Lettre 385, 1607) (13,266)

"Ne cessez jamais de rêver"
dit le pape aux enfants

en recevant les 200 participants au "Train des enfants".

ANSA30/05/2015 15:12

« Quand est-ce qu’un cœur peut devenir comme de la glace

ou comme une pierre ?

Quand nous ne rêvons pas,

quand nous ne prions pas…

Quand nous n’écoutons pas la Parole de Dieu et de Jésus ...notre cœur peut devenir comme de la glace"

Le Saint-Père dialogue avec des enfants de détenus :

 « Les rêves vous permettent de vous envoler.

Ils ouvrent les portes du bonheur. Ceux qui sont incapables de rêver sont malheureux »

 « Ne cessez jamais de rêver !

Ni d’écouter la Parole de Jésus...

En écoutant la Parole de Dieu on grandit,

son cœur s’élargit et on aime tous. 

       

Bon... y' a pas à dire, le pape  et  F de Sales, ont belle allure : "ils en jette !"

Soit dit en passant en ce moment c'est terrible ce que l'on jette !

·         On connaissait les jets privés, qui coutent très chers,
dont sont friands certains personnages politiques ... !

 ·         Puis les jets de tout ce qui est à portée de main ...
ou de pied !

On jette sa godasse sur celui qui a une tête
qui ne nous revient pas !

Les jets d'encres, ça imprime ! Les jets d'œufs ça  brouille,

 Et crèmes, tomates, farines ... sont concurrence à l'attentat pâtissier, de l'entartage !

 ·         Mercredi 22 juillet 2015, des buralistes jettent des tonnes de carottes dans la rue pour manifester contre le paquet de cigarettes neutre !

·         Quelque jour avant, on a jeté un verre d'urine sur le maillot jaune... Jaune : jaune 

·         Et cet été nous avons même échappés à un jet d'hosties ! Car, là, le scandale se résumait en ce slogan écrit, en rouge, sur un mur à la sortie de Sainte Tulle : "Pas de gluten dans nos hosties"

 

·         Mais le pire de tout c'est encore jeter à la figure de son vis à vis, ses 4 vérités, en éructant du fond la gorge quelques injures, ou contre vérités...
Il vaut, pourtant, mieux "jeter l'ancre" c'est le sens de cette halte spirituelle... pour marquer un arrêt, pour tempérer... Faire taire: écouter !

 

Parler, faire et écouter : la trinité relationnelle pour le pape François !

 

Il réclame un peu de silence aux "pasteurs mondains, pasteurs ou chrétiens, qui parlent trop, qui ont peur du silence, qui font peut-être trop. Mais qui ne sont pas capables d’écouter, ils font à partir de ceux qui parlent et non à partir de Dieu »

 

« Ils parlent, ils font mais il leur manque quelque chose qui est la base de tout, qui est le fondement du parler et du faire : il leur manque l’écoute.

(Lors de la messe en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, le Pape François a rappelé 8/01/2015 13:00

François de Sales est dans la même veine "Il faut couper court et trancher net, toute vérité qui n'est pas charitable, vient d'une charité qui n'est pas véritable! »

« Je n'ai encore vu personne qui se soit mal trouvé de dire du bien du prochain. »

.... Si une vérité risque de blesser il nous suggère de « s'en défaire, se l'ôter de l’esprit et n'en point parler »

Cette attitude libère le passage à un autre geste radicale :

 « Ne devrions-nous pas nous jeter sur le visage de cette créature, la caresser et pleurer d’amour pour elle ? Ne devrions-nous pas lui donner mille et mille bénédictions ? »
Et pourquoi donc, pour l’amour d’elle-même ? Non certes pas; car nous ne savons pas si elle est digne d’amour ou de haine en elle-même. Mais pour l’amour de Dieu qui l’a rendue capable de participer à sa bonté ! » TAD CHAPITRE XI

 

 

 


Sommaire

 

Pour se remettre de cette revue de presse
pour s'apprendre à retourner les événements en les voyant à l'endroit
bien plus positifs que tous les revers et tous les envers ...
P
lace  à une respiration sous forme d'un  montage :
Pour que ma joie soit ton matin !

Pour que ma joie soit ton matin !

 

 R/1 : Pars et va, quitte ton abri. 
Des pieds des mains, sur le chemin,
Trouve en toi l’empreinte de vie :
Pour que ma joie soit ton matin !

Quelle joie quand on m’a dit « pars ! »
Va sur la Haute mer du monde,
Immensité, charmes épars,
Qui révèlent des voix profondes.

/ R1 

La joie est là, autour de nous,
Surgissant en flots continus,
Eclatante de vie partout.
La joie attend l’ami ému !

Sois l’homme de joie aux gens de bien !


J’ai  vu merveilles en ces lieux là :
Joie aux pointes des grands monts,
Mystère en ces vals délicats :
Vive et ardente élévation !

Sois l’homme de joie aux gens de bien !

J’ai vu cette laine ondoyante
Du troupeau serré des alpages.
J’ai vu la neige étincelante
S’offrir comme une blanche page.

Sois l’homme de joie aux gens de bien !

J’ai vu les efforts soutenus
Des bergers de joie et de paix ;
J’ai vu tant de baisers émus,
Et d’enfants que le jeu charmait !

 Pars et va, quitte ton abri. 
Des pieds des mains, sur le chemin,
Cherche l’empreinte de la vie :
Sourire et joie sont ton matin !

J’ai vu aussi ces têtes fortes,
Arbitraires, autoritaires :
Violence aveugle qui apporte
Erreur et terreur sur la terre. 

Homme qu’as-tu donc fait de ton cœur ?

 J’ai vu les mains tachées de sang,
J’ai vu les pieds cogner le sol,
Jouirent de plaisirs enivrants.
Tous fébriles d’intrigues folles.

Homme qu’as-tu donc fait de ton cœur ?

J’ai vu des gens amers de mots, 
Aux maux de mer, et hauts le cœur !
Pourtant chacun est un rameau
D’un bel arbre de joie, vainqueur ! 

Homme qu’as-tu donc fait de ton cœur ?
 

Mais je n’avais pas encor’ vu
Sur le roc la vague se briser
Bondir en milles larmes nues
Devenir des gouttes amères.

R2/ Pars, marche et va, quitte pays
L’océan reste ton ami
Sable et eau s’échangent ici
A la frontière, tout surpris !

Va, Vagabonde, vague à l’âme
Sur la plage de sable, de sel
Tous réunis les grains réclament
La mort de vagues si cruelles.

Pars, marche et va, quitte pays
L’océan reste ton ami
Sable et eau s’échangent ici
A la frontière, tout surpris !

  Tehem Avril  2015

 


Sommaire

 

 

Causerie de Marcel PERRIER, LE COL DES SAISIES, LE 28 JUILLET 2015

 

À l'écoute de François de Sales et du Pape François, je veux vous présenter les quatre piliers de la joie. Dans une conférence que j'ai faite à Paris en juin 2014, pour le Mouvement Chrétien des retraités, et ensuite dans plusieurs départements, je présentais déjà comme piliers de la joie chrétienne :

-  -Une bonne relation avec la nature,

-  -Une relation paisible avec soi-même,

-  -Des relations harmonieuses avec les autres,

-  -Une relation confiante avec Dieu.

 

Et cet été, un an après, j'ai trouvé cette même conviction dans la lettre encyclique du pape François,
"Laudato si" signée le 24 mai 2015, au n° 66 ; "L'existence humaine repose sur trois relations fondamentales, intimement liées : la relation avec Dieu, avec le prochain, avec la terre." Il y manque cependant un pilier, la relation avec soi-même ! Un peu plus loin au n° 70, le pape ajoute cette relation avec soi-même. Écoutez : "...ma relation intérieure avec moi-même, avec les autres, avec Dieu, avec la terre...quand ces relations sont négligées, la Bible nous dit que toute la vie est en danger. "Un peu plus loin, au n° 210, François Bergoglio insiste à nouveau. Il montre où est l'équilibre écologique (on peut comprendre l'équilibre de la vie : le bonheur)" au niveau interne, avec soi-même ; au niveau solidaire, avec les autres ; au niveau naturel avec les autres êtres humains ; au niveau spirituel, avec Dieu".

 

On peut donc dire : l'homme est un être de relations. Et c'est dans ses relations réussies qu'il trouvera la joie. Et lorsque ces quatre relations fondamentales sont développées, alors sa vie s'épanouit en joie, en bonheur. C'est ce que je veux développer en donnant des citations des deux François, avec quelques réflexions personnelles.

 

 I.     Premier pilier de la joie : une bonne relation avec la nature.

 

1°) Ainsi commence l'encyclique du pape François : Laudato si : "loué sois-tu, mon seigneur chantait Saint François d'Assise. "Dans ce beau cantique, il nous rappelait que notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l'existence, et comme une mère belle, qui nous accueille à bras ouverts". La terre : une maison commune qui nous accueille comme une mère belle. Il n'est pas dit comme une belle mère !

 

2°) François de Sales a trouvé beaucoup de joie dans la contemplation de la nature : "il a aimé son petit Necy , son beau lac et ses aspres montagnes, le frifilli de feuilles, la gaie diapreure du paysage, le murmure des ruisseaux. Tout cela l'enchante avant de l'élever à Dieu". (Saint François de Sales Éducateur d'âmes. Chapitre IV). Il écrivait : "ainsi l'hiver ayant fini, le printemps souriait, de toutes parts, l'Église faisait entendre ses chants, avec la voix de la tourterelle... et renouvelées, fleurissant de nouveau, les vignes exhalaient leurs parfums". Dans cette lettre, il racontait une grande célébration en plein air. On voit son enthousiasme ! Les deux François admirent la création et voient dans l'eau, les arbres, les fleurs, la pluie et le soleil, des signes que nous fait le créateur. La création porte un message. Ils savaient le lire et le transmettre... à la manière de Jésus Christ dans un esprit de joie (cf matthieu 6 – 25- 30)".  Observez les lys des champs, comme ils croissent : ils ne peinent, ni ne filent, et je vous le dis, Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a jamais été vêtu comme l'un deux ! Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien plus pour vous, gens de peu de foi". Une dame, en fin de vie, me montrait sur sa table de nuit, un bouquet de fleurs appelées immortelles. Elle me disait : "ce sont des immortelles, des fleurs bien de circonstance !" On a pu, à partir de ces fleurs, parler du passage vers l'immortalité...

 

3°) Concluons cette première conviction : beaucoup de joies nous viennent de la nature. Alors, regarde et sauvegarde la création. La regarder : contempler sa beauté et lire les messages qu'elle nous donne. La sauvegarder : la respecter, la protéger, la sauver. Sinon, elle se retournera contre nous. On l'a déjà beaucoup abimée. Attention, nous dit le Pape François :

- "Dieu pardonne toujours, les hommes quelques fois, la nature jamais".

Le Pape François nous invite à vivre "une sobriété heureuse" c'est-à-dire jouir avec peu. Il utilise  trois fois l'expression "sobriété heureuse" (222, 224, 225). Or, cette expression est le titre d'un livre de monsieur Rabhy de la Drôme. Pierre Rabhy, écrivain, penseur, pionnier de l'agriculture biologique a écrit la légende du colibri qui lutte contre un incendie de forêt avec l'eau que peut porter son petit bec...Il fait sa part ! Pierre Rabhy raconte qu'en fin de journée, avec son voisin, il regardait un grand chêne vert sur la colline, sur fond de ciel rouge. Admirant cet arbre, Pierre disait à son voisin :
"Regarde ! Regarde ! " Son voisin lui répond. "Oh ! Ça ferait bien dix stères de bois !". L'un avait un regard admirateur, l'autre avait un regard calculateur ! Quel est notre regard sur la nature ?
Voyant la succession de la lumière du jour et des lumières de la nuit, j'ai écrit ce refrain :

Toujours vers le couchant,

S'en ira le soleil.

Mais de l'autre côté,

Reparaîtra l'aurore.

Quand le soleil s'éteint,

Sitôt brille l'étoile.

Sur des fonds noirs ou bleus,

Chaque heure à sa clarté.

 

II.     Deuxième pilier : la relation paisible avec soi-même.

 

1°) François de Sales insistait :

-  "Un Saint triste est un triste Saint".

-  "Il faut soigner le corps pour que l'âme s'y plaise".

-  "Vivez joyeux, tenez-vous joyeuses".

-  "Il serait dangereux de devenir mélancolique".

-  "Le chagrin nous ronge et nulle santé ne résiste aux humeurs noires".

-  "Aussi le repos est l'acte excellent d'aimer nos corps convenablement, ils sont une partie de notre personne, ils seront participants de la félicité éternelle" (traité de l'amour de Dieu chapitre 8)

"Si parfois vous vous sentez attaquée par l'esprit de tristesse, sortez vous promener, chantez quelque chanson dévote. Et ceci vous devez faire souvent car outre que cela recrée, Dieu en est servi..."(Lettre à madame de Rye). François écrit avec humour les tourments intérieurs vécus par certains qui ont du mal à se supporter : ".En quoi font une grande faute plusieurs qui, s'étant mis en colère, se courroucent de s'être courroucés, entrent en chagrin de s'être chagrinés, et ont dépit de s'être dépités ; car par ce moyen ils tiennent leur cœur confit et détrempé en la colère : et si bien il semble que la seconde colère ruine la première occasion qui s'en présentera ; outre que ces colères, dépits et aigreurs que l'on a contre soi-même tendent à l'orgueil et n'ont origine que de l'amour-propre, qui se trouble et s'inquiète de nous voir imparfaits (chapitre 9 de la vie dévote)."

 

2°) Le Pape François écrit une belle lettre sur " la joie de l'évangile":

On y trouve cette affirmation étonnante "notre tristesse infinie ne se soigne que par un amour infinie" (265). Devant les drames, on comprend qu'on puisse avoir une tristesse infinie.
Mais le Pape insiste : "les défis existent pour être relevés. Soyons réalistes, mais sans perdre la joie, l'audace et le dévouement plein d'espérance "(109)".

 

Pour lui, le fondement de cette joie et de cette espérance, c'est l'énergie du Ressuscité déjà en nous. (276). Il écrit aussi : "Je comprends les personnes qui deviennent tristes à cause de graves difficultés qu'elles doivent supporter, cependant peu à peu, il faut permettre à la joie de la foi de commencer à s'éveiller comme une confiance secrète mais ferme, même au milieu des soucis. Mon âme est exclue de la paix, j'ai oublié le bonheur. Mais voici qu'à mon cœur
je rappellerai : les faveurs du Seigneur ne sont pas finies, ni ses compassions épuisées ; elles se renouvellent chaque matin, grande est sa fidélité. Il est bon d'attendre en silence le salut du seigneur". Il cite ainsi le chapitre 3 du livre des lamentations.

SORTIR de la tristesse : espérer, attendre...

 

Les deux François nous invitent à trouver paix et joie dans la miséricorde de Dieu et nous invitent  à vivre cette miséricorde d'abord envers soi-même. "Soyez patients avec tout le monde surtout avec vous-même (François de Sales)".

 

3°) Pour actualiser encore ce message, je vous lis ce qu'a écrit le Père Henri Caffarel

 

"(...) Prends garde : tu risques de passer ta vie à contempler en toi tout ce qui n'est pas encore purifié, tous les mobiles souvent imparfaits de tes actes, toutes les défaillances, et d'omettre par là même de contempler la splendeur du visage de ton Dieu, de ce visage où tu pourrais lire un amour capable de submerger tout cœur d'homme, tous les cœurs de tous les hommes...

Te laisser aimer, oser être heureux sans restriction, voilà donc en quoi je voudrais que consiste ton oraison....Au dernier jour, combien de chrétiens, laïcs ou religieux, comprendront tout à coup avec stupeur, en découvrant la Face de Dieu, qu'ils avaient été conviés à vivre leur vie tous livrés à la chaleur de cet éclatant soleil, et qu'ils ont passé leur temps, reclus, dans la cave humide de leur cœur".

(Extrait des Nouvelles lettres sur la Prière. Henri Caffarel  - Éditions Le Levain)

 

III.     Le troisième pilier de la joie : les relations harmonieuses avec tous les autres.

 

Sartre écrivait : " l'enfer c'est les autres", c'est parfois vrai. Mais les deux François nous disent que le Paradis, c'est les autres. C'est finalement la grande vérité.

 

1°) François de Sales a beaucoup circulé de village en village, de ville en ville à travers toute l'Europe.

Il a rencontré les personnes les plus diverses dans les petites églises, les grandes écoles, les couvents et la cour des rois et des princes.

Il a beaucoup fraternisé avec les hôteliers dont il apprécie le service.

Il a su partout tisser des liens d'amitié. L'amitié est chez lui un mot clé. Une question revient dans ses examens de conscience : "quel est votre cœur à l'endroit du prochain ?".(Nous nous dirions envers le prochain. Nous disons l'envers et lui parle de l'endroit)!!!.

Il écrivait dans la vie dévote (3° partie chapitre XIX), "vivez l'amitié pour communiquer des choses vertueuses : prudence, discrétion, force, justice". Justice : être ajusté, avoir la bonne longueur d'onde. Garder le bon ton.

Sa devise : "faire tout par amour, rien par force"

Il refusa la force militaire contre les protestants.

Son amour du prochain l'amène à aimer son époque. Il nous invite à aimer la nôtre, "La meilleure époque pour nous, est celle où nous vivons ; car de toute manière nous n'en avons pas d'autre".

 

Et cet amour du prochain et de notre monde, nous aide à être des volontaires heureux pour faire avancer l'histoire. François disait : "Dans la galère royale de l'amour divin, il n'y a pas de forçats, tous les rameurs sont volontaires".

 

2°) Nous trouvons le même enthousiasme chez le Pape François. Dans " l'Évangile de la joie" il parle  du plaisir d'être un peuple (268). Il écrit :

"Pour être d'authentiques évangélisateurs, il convient aussi de développer le goût spirituel d'être proche de la vie des gens, jusqu'à découvrir que c'est une source de joie supérieure (268)... Partager la vie de tous, écouter leurs inquiétudes, collaborer matériellement et spirituellement avec eux dans leurs nécessités, nous réjouir avec ceux qui sont joyeux, pleurer avec ceux qui pleurent et nous engager pour la construction d'un monde nouveau au coude à coude avec les autres...Toutefois, non pas comme une obligation, comme un poids qui nous épuise, mais comme un choix personnel qui nous remplit de joie et nous donne une identité (269)".

 

3°) Ici, je vous raconte une histoire vraie qui est bien dans l'esprit des deux François. C'est une histoire écrite par le père Ceyrac, jésuite en Inde dans son livre : "mes racines sont dans le ciel".

Il est aussi auteur d'un livre : "Tout ce qui n'est pas donné est perdu.

Une fillette apprend que son petit frère est très malade : une grosseur pousse dans sa tête qui est inguérissable. Le papa désespéré dit à sa femme, seul un miracle peut le sauver. La petite rassemble ses petites économies 1 dollar et 9 cents et part à la pharmacie acheter un miracle. Le pharmacien n'en vend pas ! Mais un grand professeur chirurgien, se trouve là, entend la demande de la fillette et veut voir le petit frère. Il va à la maison, voit l'enfant malade, l'opère rapidement. Le petit est sauvé et le miracle n'aura coûté que 1 dollar 9 cents. Cette histoire vraie est aussi symbolique : lorsque collaborent la science et l'amour, ils réalisent de grands miracles pour la joie des humains.

 

IV.     Le quatrième pilier de la joie, une relation confiante avec Dieu

 

1°) François de Sales trouve une joie fondamentale dans sa relation avec Dieu.

"Quel bonheur d'être là, seul à seul avec Dieu. Alors l'ardent amour convertit la méditation en contemplation".

Les lièvres (blanchots) deviennent tous blancs l'hiver en contemplant la neige...

La contemplation crée la ressemblance.

Autre confidence :"Se sentir avec Dieu, comme un enfant, dans les bras de sa maman, qu'elle vous porte sur le bras droit ou le bras gauche, peu importe, laissons la faire !"

Pour lui, Dieu est vraiment la source, au point qu'il vit et agit en nous. François écrit cette expérience en termes imagés.

"Ce sauveur, que fait-il en nous ?

Il redresse en nous.

Il purifie en nous.

Il corrige en nous.

Il vivifie tout.

Il aime dans le cœur.

Il anime dans la poitrine.

Il vit dans les yeux.

Il aime en la langue.

Il fait tout en tout.

Et lors, nous ne vivons point nous-mêmes mais Jésus christ vit en nous.

Quand sera-ce, ma chère fille, mon Dieu, quand sera-ce ?.

Ce n'est donc pas encore tout à fait vrai, mais cela est désiré fortement.

 

 

2°) Nous trouvons la même insistance chez le Pape François

 

Notre joie est dans les bras du Père :

"Cela nous fait tant de bien de revenir à lui quand nous sommes perdus ! J'insiste encore une fois : Dieu ne se fatigue jamais de pardonner, c'est nous qui nous fatiguons de demander sa miséricorde. Celui qui nous a invités à pardonner 70 x 7 fois, nous donne l'exemple : il pardonne 70 x 7 fois. Il revient nous charger sur ses épaules une fois après l'autre... "Il nous permet de relever la tête et de recommencer avec une tendresse qui ne nous déçoit jamais et qui peut toujours nous rendre la joie".

 

-   Notre joie est de rencontrer personnellement Jésus et de travailler avec le Ressuscité. "Qu'il est doux d'être devant un crucifix, ou à genoux devant le Saint Sacrement et être simplement sous son regard ...(264) " Nous savons bien qu'avec lui la vie devient beaucoup plus pleine et qu'avec lui, il est plus facile de trouver un sens à tout. C'est pourquoi, nous évangélisons. Le véritable missionnaire, qui ne cesse jamais d'être disciple, sait que Jésus marche avec lui, parle avec lui, respire avec lui, travaille avec lui. "Il ressent Jésus vivant avec lui au milieu de l'activité missionnaire (266)".

-  Notre joie est aussi dans la collaboration avec l'Esprit Saint. "Pour maintenir vive l'ardeur missionnaire, Il faut une confiance ferme en l'Esprit Saint car c'est lui qui vient au secours de notre faiblesse...Il n'y a pas de plus grande liberté que de se laisser convaincre par l'Esprit... lui permettre de nous éclairer, de nous guider, de nous orienter et de nous conduire là où il veut." (280).

 

3°) En conclusion

 

Au chapitre 8 de la lettre aux Romains, Saint Paul nous parle de trois gémissements :

 Les gémissements de la création, des humains et de l'Esprit Saint.

 La création gémit : tremblements de terre, pollution, inondations, orages...

 Les hommes gémissent dans la faim, la guerre, les prisons, le terrorisme, les accidents.
Dieu lui-même gémit devant les résistances des humains à ses appels à aimer, à partager. Dieu souffre dans les drames humains.

 

Ce ne sont pas les gémissements d'un échec, d'une punition, d'une dégradation, mais les gémissements d'un enfantement, l'enfantement d'un monde nouveau. Malgré tout, Dieu et les hommes collaborent pour faire un monde nouveau : des cieux nouveaux, une terre nouvelle, des hommes nouveaux.

Que nos gémissements ne soient jamais désespérés. Dans les joies et dans les peines, enfantons

un avenir plus heureux avec courage.

 
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