En fin,
comme ceux qui sont amoureux d'un amour humain et naturel ont presque
tous-jours leurs pensees tournees du costé de la chose aymee, leur
coeur plein d'affection envers elle, leur bouche remplie de ses
louanges, et qu'en son absence ilz ne perdent point d'occasion de
tesmoigner leurs passions par lettres, et ne treuvent point d'arbre
sur l'escorce duquel ilz n'escrivent le nom de ce qu'ilz ayment ;
ainsy ceux qui ayment Dieu ne peuvent cesser de penser en luy,
respirer pour luy, aspirer a luy et parler de luy, et voudroyent, s'il estoit possible, graver sur la poitrine de toutes les personnes du monde le saint et sacré nom de Jesus.
(IVD
XIII SFS)
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